Plus de 1500 personnes ont été interrogées en 2019 pour mener cette étude. Elles ont été priées d’évaluer un ensemble de professions selon leur prestige, indique le projet Social Changes in Switzerland, du Centre de compétences suisse en sciences sociales (FORS) et de l’Université de Lausanne.

Les médecins, professeurs d’université, dirigeants, pilotes d’avions et juges obtiennent les scores les plus élevés. Les métiers de nettoyage, d’emballage ou d’aide de cuisine, les ouvriers de fabrique et les caissiers de magasins se voient relégués aux dernières places.

Formation et revenu

Les deux principaux facteurs expliquant le prestige d’une profession sont la formation et le revenu. La proportion de femmes ou de migrants n’a en revanche aucun impact.

L’évaluation ne change pas non plus si une profession est proposée au féminin (p.ex. vendeuse) ou au masculin (vendeur).

Il existe quelques exceptions: la version féminine est plus prestigieuse dans certains métiers typiquement féminins comme esthéticienne ou sage-femme, alors que la version masculine l’emporte dans des métiers typiquement masculins comme pompiers ou charpentiers.

Des résultats dans l’air du temps

Les résultats pour la Suisse correspondent globalement à ceux observés à l’étranger.

Les auteurs de l’étude ont toutefois remarqué deux particularités helvétiques: les professions techniques et de soins, issues de la formation professionnelle, ont un prestige plus élevé qu’au niveau international. En revanche, les métiers de cols blancs comme les vendeurs, secrétaires ou employés de bureau sont moins bien considérés.