Suite à une demande formulée auprès de la documentation, voici ce que l’on peut dire au sujet des apprenants qui échouent lors d’une année de leur apprentissage.

Il existe 3 possibilités lorsque l’apprenant-e ne remplit pas les conditions pour passer en année suivante:

1. Le patron décide de casser le contrat. Il en a le droit, car les termes qui liaient les parties ne sont plus réunis.
2. Le patron décide que son apprenant-e fait à nouveau l’année. A ce moment-là, un complément au contrat est rempli et est envoyé au SFOP. Dans ce complément, il est principalement fait mention du salaire que touchera l’apprenant-e pour cette année redoublée. Souvent le patron le paie la même chose, mais parfois, il accepte de lui majorer son salaire, vu qu’il a acquis une plus grande expérience professionnelle.
3. Le patron décide de faire passer malgré tout son apprenant-e en année suivante. Cette solution n’est pas possible dans toutes les professions. Chez les employés de commerce, il n’est pas possible de faire passer en deuxième année un apprenant qui a échoué. Il devra refaire sa première année. Par contre, dans la section du bâtiment, un patron pourra faire passer son apprenant-e de 1re à 2e, ou de 2e à 3e, pour autant que l’inspecteur cantonal donne son aval. Cette possibilité existe, mais elle débouche rarement sur un succès. En effet, les notes des différentes années (selon des quotas variables selon l’apprentissage et sa durée) sont comptabilisées pour la note finale du CFC. Ce qui fait que l’apprenant-e devrait travailler encore plus pour compenser ces moyennes insuffisantes, alors qu’il a déjà du retard. Par contre, les notes de l’examen final du CFC comptent en général plus que la moyenne des notes à l’année; cela permet à un-e apprenant-e qui était en échec sur les différentes années d’apprentissage de compenser son retard si son examen de fin d’apprentissage est brillant.

Que se passe-t-il si un élève échoue en école de métiers? Voici les résultats de notre petite enquête:

  • Ecole cantonale d’agriculture, Châteauneuf/Sion: l’élève a droit de redoubler au maximum deux fois. En général, s’il est vraiment trop faible, il sera dirigé vers la formation élémentaire.
  • Ecole cantonale d’art du Valais (ECAV), Sierre: la première année est probatoire. Si l’élève échoue, il ne peut pas poursuivre sa formation. Ensuite, il peut redoubler les autres années jusqu’ à 3 fois maximum.
  • Ecole des métiers du Valais (EMVs), Sion: l’élève n’a le droit de redoubler qu’une seule fois durant les 4 ans.
  • Ecole intercantonale de laborantins en chimie (EIL), Monthey: ils évitent le redoublement en première année. Tout le monde (parents, enseignants, maître-s d’apprentissage) se met autour de la table et analyse la situation. Si la constatation est que le ou la jeune n’est pas fait pour ce métier, ils lui conseillent de changer d’orientation. Sinon ils lui laissent une chance mais ils ne voudraient pas que ça deviennet une routine. Par contre à la fin de la 2e ou 3e année, ils entrent en discussion, moyennant que l’entreprise soit d’accord pour un redoublement si l’élève n’a pas le niveau scolaire.
  • Ecole-Club Migros, Sion, formation d’assistant-e médicale: mêmes conditions qu’en apprentissage traditionnel.
  • Ecole professionnelle service communautaire, Châteauneuf/Sion: les élèves peuvent redoubler chaque année une fois.
  • Mots-clés: redoublement, école professionnelle, école de métier, non promotion, non promue…

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